Entretien d’embauche en anglais,
comment s'en sortir ?

“Let’s switch to English !” Vous voici en entretien, tout se passait à merveille, mais d’un coup, la fameuse phrase a été prononcée… Pour ne pas perdre votre belle assurance et enchaîner de manière fluide, on rembobine le cours des événements, on se pose deux minutes et on apprend à gérer cette peur panique qui nous envahit dès qu’on nous demande de parler la langue de Shakespeare. Suivez le guide !

On anticipe le moment

Comment en est-on arrivé là ? Au fond de vous-même, vous le saviez pertinemment  : en indiquant sur votre CV un niveau d’anglais “lu, écrit, parlé”, vous ne disiez peut-être pas tout à fait la vérité. Qu’à cela ne tienne, l’annonce mentionnait “anglais courant” et ce poste vous faisait de l'œil. Votre candidature envoyée, celle-ci a plu aux recruteurs et un premier entretien est programmé, ce qui est une excellente nouvelle. On prend donc le temps de se préparer : en plus de s’informer sur l’entreprise, d’être capable de présenter son parcours et ses objectifs, on pare à toute éventualité linguistique, surtout si vous savez que l’anglais peut être votre talon d’achille. Gardez en réserve quelques petites phrases d’introduction, ayez en tête des éléments de small talk à glisser dans l’échange. Soyez également prêt à présenter votre expérience précédente. À moins que le poste soit à l’international, ou bien avait comme prérequis d’être bilingue, le recruteur sait ce qu’il cherche : quelqu’un qui sait formuler des idées claires en anglais, échanger professionnellement, répondre à un e-mail ou un appel, sans que cela ne déclenche des sueurs froides.

Travaillez votre prononciation à voix haute, mémorisez quelques phrases pour débuter votre propos, notez-vous des expressions : plus vous anticipez ce moment tant redouté, plus vous éloignez cette appréhension.  

On fait redescendre la pression

Que vous ayez anticipé la situation ou pas du tout, vous voici face au recruteur, avec cette question en suspens. C’est le moment de montrer que vous savez faire face à tout type de situation. On respire, on pose sa voix, on prend le temps de réfléchir. Le sujet tourne autour de votre précédent poste ? Pas de panique, on présente les choses calmement, avec quelques mots-clés. On vous questionne sur l’un de vos centres d’intérêt ? Encore mieux, emmener votre interlocuteur vers un sujet que vous maîtrisez vous permettra de dominer votre stress. Et rappelez-vous, la personne en face veut seulement échanger : ce n’est pas un piège, seulement une façon d'interagir autrement. Restez souriant-e, parlez lentement et distinctement, et surtout, adoptez des petits mots de transition bien utiles pour donner le change : “well”, “actually”, “like”, “basically”...

Mais que cherche le recruteur au final ?   

Pour faire simple, on veut avant tout savoir si vous avez été honnête . Si le recruteur cherchait quelqu’un avec un niveau courant en anglais, cela peut avoir son importance pour la suite. Est-ce que le site de l’entreprise mentionne des clients étrangers ? Est-il indiqué sur la fiche de poste des déplacements hors des frontières ? L’entreprise souhaite-t-elle se développer à l’international ? Sachez lire entre les lignes et évaluer ce qui risque de vous être demandé.

Ce que souhaite aussi voir le recruteur, c’est votre capacité à rebondir. Tant que vous ne restez pas bouche bée et arrivez à entretenir la conversation ou à répondre de manière fluide, le pari est gagné.

L’anglais, ça s’entretient ?

Of course ! On le sait bien, nos cours d’anglais sont un lointain souvenir, et regarder des films en version originale ne nous autorise pas à nous considérer comme bilingues. Parler anglais en entretien, devant des personnes que l’on ne connaît pas peut être vécu comme un vrai challenge. Alors, comment dépasse-t-on cette appréhension ? Déjà, en s’entraînant, en essayant de pratiquer dès que cela vous est possible, en lisant de courts articles, en traduisant votre CV… Saisissez la moindre opportunité de parler ou d’échanger en anglais ! Même si la personne n’est pas anglophone, essayez de sortir de votre zone de confort, vous vous rendrez compte que vous arrivez à vous faire comprendre et à enrichir votre vocabulaire. Et surtout, lancez-vous, pour être à l’aise le jour-J !